Le saut dans l'inconnu
Alexandre Tesevic et Sophie Gervason s'attendent à une saison difficile avec les féminines de Bischheim. L'objectif premier est d'assurer mathématiquement le maintien et de faire progresser une équipe dont la moyenne d'âge oscillera cette saison autour des 23 ans.
Pour Alexandre Tesevic le nouvel exercice qui s'annonce ressemble un peu à un saut dans l'inconnu. Lui qui n'avait jusque là entraîné que des équipes masculines est ravi des premiers contacts avec ses joueuses, "Par rapport aux seniors masculin c'est très positif, commence-t-il, je suis juste entraîneur et je ne fais pas de social. Les filles sont très sérieuses et s'impliquent énormément dans la vie du groupe".
Celui qui n'a accepté le challenge que fin juin est également conscient des difficultés qui l'attendent, " Il nous manque une gardienne et on peut dire qu'à tous les niveaux notre banc manque de profondeur" explique-t-il. L'impression est partagée par Sophie Gervason la coordinatrice technique du club qui sert de relai en ce début de saison, " Il y a eu quelques départs et il est clair qu'il nous manque quelques joueuses pour être dans le haut", ajoute-t-elle.
Les matchs de préparations joués ces derniers temps surtout sous forme d'opposition interne sont d'ailleurs assez peu significatifs pour situer le niveau de l'équipe. Le nouvel entraîneur titulaire du DEF ne veut pas s'arrêter aux premiers résultats et veut prendre son temps pour mettre l'équipe sur les bons rails," Les filles ont une énorme marge de progression, annonce-t-il, il s'agit de s'améliorer techniquement, pied faible, jeu long mais aussi tactiquement où l'on va se mettre à la défense en zone".
Pour Sophie Gervason les objectifs fixés par le club sont réalisables, "Sportivement on visera le maintien pour l'équipe une et la montée pour l'équipe deux, précise-t-elle, on repart de zéro avec un nouveau groupe et un nouvel entraîneur, il faudra surtout savoir faire preuve de patience".
Au-delà de l'aspect sportif, en ce début de saison, le nouvel entraîneur veut surtout insister sur la dimension humaine d'une équipe de football, "les rapports au sein d'une équipe ça ne se limite pas à deux fois quarante cinq minutes, insiste-t-il, si on veut avancer il faudra avant tout qu'on sache bien vivre ensemble et qu'on prenne plaisir à se retrouver et à travailler ensemble". Laurent Hickel.