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Le blog de Lorenzo

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Mes articles sports parus dans les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) ou sur le site de la Ligue d'Alsace de Football (LAFA).


Zoom - Dimitri Picot (AS Ohlungen)

Publié par Laurent Hickel sur 24 Novembre 2015, 07:34am

La méthode Picot

Pour la deuxième année consécutive, les U19 de l’Entente des Vallons participeront au premier tour fédéral de la Coupe Gambardella. Dimitri Picot, leur entraîneur, fait le point sur une équipe qui rêve de marquer l’histoire du club.

PHOTO DNA - FRANCK KOBI Photographe / Haguenau Port : 06.81.38.09.98  Membre de la corporation des Photographes d'Alsace

PHOTO DNA - FRANCK KOBI Photographe / Haguenau Port : 06.81.38.09.98 Membre de la corporation des Photographes d'Alsace

Entre la génération 1998 de l’Entente des Vallons et Dimitri Picot, l’histoire dure depuis cinq années déjà. Et même si en championnat (DH), les résultats actuels n’incitent guère à l’optimisme, le coach âgé de 24 ans reste confiant. « On va se maintenir », assure-t-il malgré un bilan famélique : aucune victoire en dix rencontres et une dernière place au classement.

« En championnat, on a toujours les premières occasions, mais on n’a pas le “tueur” devant qui termine les actions », déplore le coach, tombé dans la marmite du football un peu par hasard quand il était âgé de six ans.

« Je viens d’une famille très sportive, mais je suis le seul qui fait du foot, explique-t-il. Mon père était un très bon joueur de rugby, ma mère faisait du basket. J’ai beaucoup de sportifs dans la famille, mais au niveau des footeux, il n’y a que moi. »

C’est aussi à cet âge que Dimitri Picot prend conscience de son handicap qui n’a jamais été un frein pour lui. « Des veines se sont enroulées autour de mon poignet et ma main n’est pas sortie. Vers six ans, quand je suis arrivé à l’école, on m’a demandé ce que j’avais, mais ça ne me pose aucun problème. Il faut trouver des solutions, je sais tout faire comme les autres. »

Il précise que sa femme (Michèle), sa famille et ses proches « ont toujours été très présents » pour l’aider à grandir et prendre confiance.

Ne jamais montrer de différence et vivre pleinement sa passion pour le ballon, voilà le leitmotiv de celui qui va rapidement avoir le coup de foudre pour le poste d’attaquant.

C’est là, à Mertzwiller, qu’il va progresser avec ses copains de la génération 91/92 et c’est également depuis cette époque qu’il s’équipe toujours de son petit porte-bonheur, dès lors qu’il chausse les crampons.

« On avait fait une super saison en marquant plus de cent buts avec Mertzwiller en équipe de jeunes. J’en avais marqué plus de la moitié et depuis, j’ai gardé le même caleçon, rigole-t-il. C’est un caleçon avec des doigts d’honneur. À chaque fois qu’il y a des trous, ma mère le recoud. »

Dimitri Picot, qui passe actuellement ses diplômes, rêve de prendre en charge une équipe senior quand l’occasion se présentera.

Mais pour l’heure, son esprit est entièrement tourné vers le Jura Dolois Football, prochain adversaire en Coupe Gambardella, une équipe qui joue au niveau DH en Franche-Comté. « J’ai regardé, ils sont quatrièmes sur quatorze, ils marquent beaucoup de buts, mais s’en prennent beaucoup aussi. Je vais prendre des renseignements en téléphonant à leur dernier adversaire en championnat. »

L’objectif est maintenant pour le club de jouer pour la première fois de son histoire les 64es de finale. « Je l’ai dit aux joueurs. S’ils veulent marquer l’histoire du club, il faut passer encore un tour », explique celui qui, en cas de victoire, sera de la partie pour mettre le feu au vestiaire avec ses jeunes joueurs.

« L’ambiance est magique à Ohlungen. Quand on gagne, je suis le premier à faire la fête. Par contre, quand on perd, il ne faut pas me parler, j’ai horreur de perdre. Quand on joue au foot, c’est pour gagner. »

Et s’il est toujours vêtu de ce caleçon spécial lorsqu’il joue, il en est de même lorsqu’il enfile son costume de coach. Dans ces cas-là, c’est son caleçon jaune canari à l’effigie du FC Nantes (son club de cœur) qui est censé lui porter bonheur, même si la victoire n’a pas été souvent au rendez-vous cette saison.

L’état d’esprit de celui qui a une véritable âme de leader n’a pourtant pas changé, et les consignes d’avant-match sont toujours les mêmes.

« On peut être mauvais, mais il faut mouiller le maillot pour ne pas avoir de regrets », résume-t-il en quelques mots. Des mots répétés inlassablement, match après match, qui caractérisent le plus simplement possible la méthode Picot…

LAURENT HICKEL (c) DNA

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