Coupe d’Alsace Avant Ohlungen – Biesheim (16H)

Publié par Laurent Hickel sur 24 Avril 2016, 08:38am

D’or et de feu

Coupe d’Alsace Avant Ohlungen – Biesheim (16H)

L’AS Ohlungen de Yannick Ballis, un peu en perte de vitesse dans son championnat de PE, recevra ce dimanche l’ASC Biesheim pour le compte des quarts de finale de la coupe d’Alsace.

La rencontre du jour rappellera inévitablement quelques bons souvenirs aux fidèles supporters d’Ohlungen. Lors de la saison 97/98, leur club avait reçu Biesheim au même stade de la compétition pour une victoire 2-1 alors qu’il y avait déjà trois divisions d’écart entre les deux équipes. À l’époque, les Debs, Anstett, Lanoix et consort représentaient fièrement les couleurs de leur village natal et aujourd’hui rien n’a vraiment changé sous le maillot jaune et bleu de l’ASO.

Avec sa gueule d’ange, sa silhouette fluette et son incroyable capacité à porter son équipe alors qu’il n’est âgé que de 21 ans, Yannick Ballis est le digne hérité de ces joueurs du cru qui apportent ce vrai plus qui fait toute la différence. Ses premiers ballons c’est bien à Ohlungen qu’il a appris à les contrôler avec son pied gauche qui n’a rien d’exclusif et pour cause. « Quand j’étais petit et quand je demandais à mon père de jouer au foot avec moi, il était d’accord mais à condition que je ne joue que du droit » se souvient celui qui a fait une pige au FR Haguenau avant de revenir à Ohlungen lorsque sa vie a été bouleversée par le décès de sa maman Doris. Aujourd’hui encore, c’est pour elle qu’il joue et c’est pour elle qu’il pointe les doigts vers le ciel à chaque fois qu’il marque. « Ma mère me suivait toujours quand j’étais petit, dit-il avec beaucoup d’émotion. Elle était très sportive, chaque fois que je marque un but je pense à elle.»

Aujourd’hui, alors que son talent a éclaté au grand jour, Yannick Ballis se retrouve devant un choix cornélien car le téléphone a beaucoup sonné ces derniers temps. «J’ai la chance d’avoir quelques demandes dont Reipertswiller, reconnaît-il sans faux-semblants. J’ai toujours dit que j’irais jouer le plus haut possible mais il y a beaucoup de choses qui me retiennent ici. Je ne sais toujours pas ce que je ferais, mais j’aimerais bien rester. »

La raison le pousse vers un départ pour aller voir plus haut si l’atmosphère est tout aussi galvanisante tandis que le cœur le pousse à rester encore un peu chez lui, dans son cocon. «J’ai tous mes amis et ma famille ici, et puis au niveau de l’ambiance ça sera difficile de trouver mieux ailleurs. Je joue avec mes copains avec qui j’ai grandi même si Pierre Schatz et Jérôme Klipfel manquent à l’appel (partis à Obermodern ndlr). On a des supers infrastructures et dans l’entourage du club, des gens comme Yannick Jung (l’ancien capitaine ndlr) qui m’ont énormément apporté. »

Alors restera, restera pas ? Les supporters de l’ASO espèrent qu’ils pourront continuer à voir en jaune et bleu ce joueur hors norme qui a un cœur d’or et des jambes de feu. Dimanche en tout cas, avant le match contre Biesheim il enfilera son slip Dim jaune qui lui porte bonheur. Et un peu plus tard, peut-être même qu’il pointera ses doigts vers le ciel comme il l’a si souvent fait cette saison…

LAURENT HICKEL (c) DNA

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